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Vous avez entendu parler du jeûne intermittent ou fasting et vous vous demandez ce que c’est et si c’est fait pour vous ? Vous êtes au bon endroit, voici un guide complet sur le jeune intermittent.

jeûne intermittent fasting

C’est quoi le jeune intermittent ?

Le jeûne est pratiqué depuis toujours par les humains. Par défaut, en cas de famine par exemple, par contestation, en cas de grève de la faim ou encore par conviction spirituelle.

On le rencontre d’ailleurs dans la plupart des religions sous forme de Ramadan, Carême, Yom Kippour ou Navratri pour ne citer que les plus connus.

La possibilité de jeûner résulte d’une adaptation métabolique de notre évolution nous permettant de stocker relativement facilement de l’énergie dans notre corps pour pouvoir survivre à des périodes plus ou moins prolongées de privation (volontaire ou non).

Le jeûne qui nous intéresse aujourd’hui est le jeûne volontaire.

Le jeûne mainstream, celui qui est à la mode dans l’univers des régimes. À savoir, le jeûne intermittent ou intermittent fasting pour les plus anglophones. Fasting pour les intimes.

Le jeûne intermittent, donc, c’est littéralement le fait de se priver de toute alimentation (jeûne) de manière discontinue (intermittent). Pour faire simple, c’est l’alternance de périodes où la nourriture est autorisée et de périodes où il ne faut pas manger. On mange, on arrête de manger, on mange, on arrête de manger.

Dit comme ça, ça ressemble carrément à ce qu’on fait toutes et tous tous les jours !

On prend un repas, puis on s’arrête de manger, on prend un autre repas, puis on s’arrête de manger etc.

Nan ?

Bon aller, j’avoue, on ne fait pas du jeûne intermittent toute la journée.

La raison est simple, pour entrer officiellement en phase de « jeûne », il faut que le dernier repas remonte à plus de 6h. Sinon on est dans une phase dite « pré-prandiale » ou « post-prandiale » (avant ou après le repas). C’est une question de mécanismes physiologiques, on y reviendra plus tard !

Mmmh 6h sans manger…. mais ça aussi la plupart d’entre nous le fait déjà, non ?

Mais si, vous savez entre 22h et 6h du matin, quand vous dormez ! Et oui, en général nous jeûnons tous et toutes, toutes les nuits, ça s’appelle le jeûne nocturne.

Oui mais non, toujours pas !

Le jeûne pour être officiellement appelé « intermittent » doit se faire sur une période minimum de…. 14h ! C’est à dire 14h sans manger puis 10h où on peut manger (14+10=24, le compte y est !).

En résumer, vous avez des périodes dans la journée ou dans la semaine où pouvez manger et d’autres où vous ne pouvez pas. En revanche, le jeûne intermittent n’est jamais décrit comme un jeûne sec. C’est à dire que vous avez toujours le droit de vous hydrater. Enfin, il n’y a aucune règle quant à la quantité ou la qualité des aliments.

Ce n’est pas tout, il existe différents types de jeunes intermittent, je vous explique ça tout de suite.

Quels sont les différents types de jeunes intermittent ?

Les jeûnes calculés sur une journée

Je vous ai parlé du 14/10, le jeûne intermittent « pour débutants ». En effet c’est le plus « facile » à intégrer dans une routine classique, vous avez le droit de manger sur 10h donc on pourrait dire que vous prenez votre petit déjeuner vers 9h30 et que vous devez avoir fini votre dîner avant 19h30.

Le plus connu, le plus répandu, le plus en vogue c’est le fameux 16/8.

Vous ne mangez pas pendant 16h puis vous pouvez manger sur une période de 8h. Sur une journée classique ça équivaut à sauter le petit déjeuner et manger entre 12h et 20h ou, à l’inverse, de sauter le dîner et de manger entre 7h et 15h.

Après vous choisissez les horaires que vous voulez bien sur.

Sur le même principe on peut toujours augmenter l’amplitude de jeûne pour passer à du 20/4, 22/2 voire 23/1 qui vous laissent respectivement 4h, 2h ou 1h pour manger.

Ce principe repose sur le fait de jeûner et de rompre le jeûne dans les 24h.

Les jeûnes calculés sur une semaine

Il existe cependant d’autres variants comme le 5/2. Ici les chiffres ne correspondent pas aux heures de la journées mais aux jours de la semaine. Ainsi, sur un 5/2, on peut manger pendant 5 jours puis jeûner pendant 2 jours. Qu’on pourrait d’ailleurs décliner en 4/3 ou 6/1, respectivement 3 et 1 jour de jeûne.

Quand on dépasse les 3 jours de jeûne, on ne peut plus vraiment appeler ça intermittent, c’est plutôt un jeûne total qu’on rompt au bout de quelques jours.

Enfin, il existe le jeûne appelé « Eat Stop Eat » qu’on pourrait traduire en français par « mange arrête mange ». Le principe de ce type de jeûne est de manger pendant 24h puis de jeûner pendant 24h puis à nouveau de manger pendant 24h etc.

Par exemple vous manger le lundi, vous jeûner le mardi, vous manger le mercredi, vous jeûner le jeudi… vous avez compris !

Vous connaissez maintenant toutes les options du jeûne intermittent. Maintenant, voyons voir a quels sont ses effets sur le corps.

Le jeûne intermittent, bon pour la santé ?

1. Sensibilité à l’insuline

L’insuline est une hormone qui permet de maintenir un taux stable de sucre dans le sang.

Elle permet par exemple d’ouvrir la porte des cellules pour faire rentrer le sucre afin de les nourrir et ainsi faire baisser le taux de sucre dans le sang après un repas.

Lorsque l’on parle de sensibilité à l’insuline on parle de cette capacité à ouvrir la porte des cellules. Dans certains cas, certaines portes sont plus difficiles à ouvrir, il faut donc plus d’insuline pour que cela fonctionne : c’est ce qu’on pourrait appeler une perte de sensibilité à l’insuline.

Le jeûne aurait pour vertu d’augmenter cette sensibilité à l’insuline.

Cependant, les études sont peu concluantes sur le sujet. En effet, cela fonctionne sur les souris. Sur les hommes, cela à été étudié mais les résultats sont biaisés car le jeûne n’est pas le seul facteur qui a été changé chez les personnes qui ont été testées.

Par ailleurs, un moyen simple et fiable, de conserver une sensibilité à l’insuline dans la norme de votre âge est de garder une activité physique régulière adaptée à vos goûts et à vos capacités.

2. Sécrétion HGH

Selon plusieurs études, le jeûne permet en effet une sécrétion de HGH (hormone de croissance), mais cette sécrétion commence après 48h de jeûne.

Cette sécrétion ne sera pas effective dans le jeune intermittent puisqu’il ne dure pas au delà de 48h.

3. Autophagie

Le mot autophagie vient du grec (oui carrément on part dans des définitions avec des racines grec) « auto » qui signifie « soi » et « phagos » qui signifie manger.

C’est donc littéralement “se manger soi-même”

Le jeûne entraîne bien une autophagie et ce dès les premières heures de jeûne. En effet, lorsque l’on n’apporte plus d’aliment à son corps, l’organisme est obligé de faire avec « ce qu’il a sous la main » pour pouvoir continuer d’assurer les fonctions vitales.

Cependant l’autophagie évolue au cours du temps de jeûne : des premières heures jusqu’au 5e (voire 7e) jour de jeûne, ce qui va assurer la source de carburant du corps c’est un phénomène appelé néoglucogénèse.

La néoglucogénèse c’est le fait de transformer les protéines en sucre pour pouvoir nourrir nos cellules. Le corps se sert dans notre plus grande réserve de prtéine : nos muscles.

Tous nos muscles. Biceps, abdos, trapèze bien sûr mais aussi muscles du système digestif, muscles du système respiratoire et le coeur.

Dans les quelques premiers jours l’autophagie est très rapide, il y a une fonte importante de notre masse protéique, le mot scientifique c’est “protéolyse”.

Puis, enfin, au bout du 5 (ou 7e jour), le corps trouve une autre manière de s’adapter et va chercher dans d’autres type de réserve.

Oui, cette fois ce sont les graisses qui vont être mobilisées à l’aide du mécanisme appelé cétogénèse.

Mais encore une fois la mise en place de cette adaptation n’entre pas dans le cadre du jeune intermittent puisque les phases de jeûne ne dépassent pas les 48h.

4. Lutte contre les cancers

Vous avez lu que les cellules cancéreuses se nourrissaient de sucre. Jeûner vous paraît donc être une bonne option pour lutter contre le cancer ?

Sachez qu’il n’y a aucun consensus scientifique quant à l’efficacité du jeûne dans la lutte contre le cancer. En effet, les seules études ont été menées sur des animaux et ne sont d’ailleurs pas concluantes.

Par ailleurs, le principal facteur de risque en cas de cancers est la dénutrition. Sachant cela, le réseau NACRe et l’Institut National du Cancer déconseillent fortement le jeûne comme application thérapeutique dans le cadre d’un cancer.

Le jeûne intermittent pour maigrir, bonne ou mauvaise idée ?

À la base, le jeûne actuel a pour simple but de mettre au repos le système digestif.

En effet, tous les organes composants ce système sont des machineries assez complexes et demandent de l’énergie au corps pour la digestion.

Durant les périodes d’alimentation, il fallait donc avoir la quantité énergétique dont le corps a besoin. Pas question de diminuer son apport énergétique.

Le but donc, c’était d’octroyer au corps un temps au cours duquel il pouvait se consacrer à autre chose qu’à digérer.

En réalité, le jeûne actuel est associé à la perte de poids.

C’est d’ailleurs le premier effet recherché de celles et ceux qui se lancent dans cette pratique. Alors, est-ce une bonne idée de se lancer dans le jeûne intermittent pour perdre du poids ?

Globalement, le jeûne intermittent est une façon de s’alimenter que l’on utilise pour perdre du poids. Bien qu’au lieu de contrôler le type d’aliment on contrôle les horaires de l’alimentation, cela se rapproche de ce que vous connaissez déjà : les régimes ou les rééquilibrages alimentaires.

De quoi avez vous besoin ?

Sachant cela, je suis quasiment certaine que vous avez une riche expérience en la matière. Alors dites moi, est-ce que cela à fonctionné par le passé ?

Est-ce que dans votre vie vous n’avez pas déjà testé de multiples manières différentes de vous alimenter ? Est-ce que vous avez pu en conserver une sur le long terme qui vous satisfaisait ?

En vous renseignant sur le jeûne intermittent, est-ce que vous n’êtes pas en train de rechercher une nouvelle façon de manger que vous pourriez suivre ?

Mais la vraie question de fond c’est, est-ce que vous avez vraiment besoin d’une nouvelle façon de manger ou bien vous avez besoin de pouvoir vous faire confiance avec la nourriture ?

Est-ce qu’au fond, vous n’aimeriez pas pouvoir être sereine avec votre alimentation, ne plus vous poser mille et une question, ne plus y penser toute la journée, ne plus avoir de règles dictée par la mode ?

C’est une question difficile. Vous n’êtes pas obligée d’y répondre tout de suite.

Sachez simplement, que l’Alimentation Intuitive n’est pas un nouveau mode d’alimentation tendance. Ça se rapproche plus d’une thérapie.

Une thérapie qui vous apprend à manger sans vous prendre la tête. Sans culpabilité, sans frustration, sans règles.

Et c’est cette thérapie que vous pouvez retrouver ici, sur ce site.