Les crises d’hyperphagie : le fait de manger des quantités disproportionnées par rapport à vos besoin, vous connaissez ?
Cela vous pourrit la vie ?
Voici 5 astuces pour vous en sortir.
1. Première astuce pour sortir des crises d’hyperphagie : l’auto compassion
Oui parce que avouez, lorsque vous faites de l’hyperphagie vous n’êtes pas tendre avec vous même. Vous avez plutôt tendance à vous dire des trucs que vous n’oseriez pas dire même à votre pire ennemi. Pas vrai ?
Mais entre nous, est-ce que cette culpabilité vous a déjà aidé à arrêté les crises d’hyperphagie ?
Est-ce que la culpabilité est un sentiment confortable qui vous permet d’aller mieux ?
Alors voilà, la première astuce c’est d’essayer de trouver un peu de bienveillance en vous, pour vous.
Ces crises sont là, acceptez-les (cela ne veut pas dire se résigner à les avoir toute votre vie), et considérez les comme un appel à l’aide de votre corps qui vous dit : « j’ai besoin que tu prennes soin de moi ».
Quand la crise d’hyperphagie est passée, pourquoi ne pas essayer un rituel bien être plutôt qu’un rituel culpabilité ?
Ça parait contre intuitif, mais essayez la prochaine fois et vous m’en direz des nouvelles 🙂
2. Deuxième astuce : accepter que ce n’est pas une question de volonté
Avec la culpabilité dont on a parlé juste au dessus, vous avez cette petite voix dans votre tête qui vous dit que c’est de votre faute, que si vous le vouliez vous pourriez vous raisonner, vous pourriez faire des efforts. J’ai deux questions pour vous.
- Est-ce que vous pouvez réellement contrôler quelque chose d’incontrôlable comme les compulsions alimentaires ?
- Est-ce que vous faites exprès de manger de manière hyperphagique ?
D’après notre expérience, cette manière de manger n’est pas vraiment un choix. Vous n’avez pas choisi de manger de cette manière, c’est même plutôt incontrôlable.
Lorsqu’une crise s’empare de vous, vous êtes en mode automatique, parfois même totalement inconsciente.
Comme c’est incontrôlable, vouloir mettre du contrôle ne sert à rien. La volonté n’a rien à voir avec le fait de sortir de ce cercle vicieux de compulsions et de compensation.
Vous pouvez vous en sortir, mais pas par le « contrôle » de vous même, vu que vous n’êtes pas spécialement consciente dans ces moments là.
3. Troisième astuce pour arrêter les crises d’hyperphagie : accepter que contrairement à ce que vous croyez vous êtes dans la restriction alimentaire
Je sais ce que vous vous dites :
« non mais je ne suis pas dans la restriction alimentaire, la preuve je mange tout de manière incontrôlable, j’aimerais justement réussir à me restreindre ».
Quand vous dites ça, vous parlez du moment où c’est trop tard, où la compulsion incontrôlable s’est emparé de vous.
Peut-on dire que vous vous autorisez à manger dans ces moments là ? Ou que vous subissez juste ces épisodes de crise de bouffe sans réellement décider de manger ou non ?
Ça peut paraitre paradoxal, mais vous êtes surement en restriction alimentaire.
Par exemple, vous faites « attention » toute la semaine en mangeant beaucoup de légumes. En mangeant très peu de féculent, ou très peu d’aliments « plaisir ».
Vous ne vous autorisez pas ou très peu les aliments « plaisirs » ou les aliments « gourmands ». Uniquement le week-end ou pendant une crise d’hyperphagie par exemple ?
Et le peu de fois où vous vous autorisez ces aliments, vous culpabilisez avant, pendant et après ?
Vous êtes surement en restriction alimentaire sans l’accepter.
Accepter que vous êtes en restriction vous permettra de comprendre pourquoi votre corps réagit en vous imposant une compulsion alimentaire.
4. La quatrième astuce est d’observer vos pensées sans vous juger
Et si la restriction dont on vient de parler n’était pas uniquement physique ? Et si vous aviez aussi de la restriction dans votre tête ?
Vous savez lorsque vous mangez un aliment qui est classé dans la catégorie « cochonneries » ou « malbouffe ». Dans ces moments là, quelles sont les pensées qui vous viennent ?
Vous êtes de la team :
- « je savoure et je passe à autre chose »
- ou « je savoure en me disant que je mangerai moins ce soir, en me disant qu’il faudra courir 2km de plus demain pour compenser ça »
- ou encore « je savoure a peine car je suis déjà en train de regretter / de penser que je ne vais plus rentrer dans mon jean et que je suis hideuse dans le miroir »
Ce genre de remarque que vous vous faites dans votre tête ne sont peut-être pas si isolées que ça. Je vous invite à noter pendant une semaine toutes les pensées que vous avez à propos de la nourriture.
Peut être que ces pensées de culpabilité reviennent tous les jours, à chaque repas. Et vous imaginez bien qu’avoir autant de pensées inconfortables influence votre façon de manger. Car manger n’est plus une source de plaisir.
5. Cinquième astuce : vous reconnecter à ce que vous ressentez.
Et oui, maintenant que vous avez pu observer vos pensées. Essayez d’observer ce que vous ressentez, dans votre corps.
Est-ce que vous vous êtes déjà demandé :
- si vous aviez faim avant de manger ?
- comment est-ce que vous vous sentez après un repas ? Plutôt fatiguée le ventre tendu, plutôt insatisfaite avec encore faim après manger ou plutôt rassasiée et satisfaite ?
- est-ce que vous prenez du plaisir à manger ?
- est-ce que votre envie de manger évolue au fur et à mesure des bouchées ?
Je précise tout de même qu’il n’y a pas de « bonnes » réponses ici. Je vous invite seulement à vous observer. Comme si vous vous rencontriez vous et vos habitudes alimentaires.
Émettre un jugement (sur ce que vous ressentez ou pensez) ne vous aidera pas à sortir de l’hyperphagie. Alors que « apprendre à mieux vous connaitre », si.
D’ailleurs, ressentir et reconnaître sa faim et sa satiété est très utile, mais l’idée n’est pas forcément de les respecter à tout prix. (cela reviendrait à s’imposer une nouvelle forme de restriction).
L’idée c’est de s’entrainer à ressentir jusqu’à réussir à déléguer l’acte de manger à notre corps, pour avoir l’esprit libre.
Voilà donc nos 5 astuces pour sortir de l’hyperphagie.
Elles paraissent assez simple mais c’est un réel travail sur soi-même. Une exploration de soi qui peut être à la fois merveilleuse et éprouvante.
La thérapie de l’alimentation intuitive a pour objectif de vous aider dans ce chemin de reconnexion avec vous-même.
Vos mots et vos articles sont si vrais.
Tellement réconfortant …
J’y trouve enfin une solution.
Je me bats depuis 20 ans contre mes compulsions, et mon corps tout en étant mince mais à quel prix!
Merci, merci !